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Le carnet

Taxi sans chauffeur : le Français Navya se lance à Paris

8 Novembre 2017 , Rédigé par Eric Bergerolle Publié dans #Sciences

Électrique et partagé, ce véhicule sans chauffeur à six places ambitionne de décrocher le titre du premier robot-taxi commercialisé dans le monde. Expérimentation prévue à Paris, d'ici la fin 2018.

Avant de pouvoir s'élancer sans chauffeur dans les rues de Paris, le taxi-robot Navya Autonom Cab devra lever un obstacle juridique. D'ici là, les expérimentations se feront avec une personne chargée de reprendre la main en cas d'hésitation de la machine.

Avant de pouvoir s'élancer sans chauffeur dans les rues de Paris, le taxi-robot Navya Autonom Cab devra lever un obstacle juridique. D'ici là, les expérimentations se feront avec une personne chargée de reprendre la main en cas d'hésitation de la machine.

Si l'on met de côté les innombrables expérimentations engagées un peu partout dans monde, l'engin en plastique de Navya peut effectivement prétendre être le premier taxi sans chauffeur. C'est-à-dire réellement sans volant ni pédale, au contraire des véhicules expérimentés en grand par Uber et Lyft qui, eux, conservent un chauffeur superviseur, chargé de reprendre la main lorsque la machine cafouille. Ce qui arrive encore souvent.

Le taxi que Navya baptise Autonom Cab n'a pas droit à l'erreur, lui. Car à la différence de la navette sans chauffeur Navya Autonom Shuttle (connue jusque-là sous le nom de Navya Arma) qui se contente de répéter un trajet fixe, à la manière d'un métro, le taxi-robot s'aventurera sur des itinéraires variables. Ce qui correspond au stade ultime de la délégation de la conduite, le niveau 5 de la conduite autonome.

Ce sont les passagers (au nombre de six) qui signifient leur destination via une application sur téléphone et c'est l'ordinateur de bord qui calcule l'itinéraire, sur des rues empruntées par tout un chacun. Fini les trajets "pépères" en site propre. On mesure la difficulté de la tâche du robot qui devra se frayer un chemin à travers la circulation urbaine, gérer la traversée des carrefours encombrés et garder un œil attentif sur les coursiers suicidaires et les piétons distraits. Gageons que les plus prudents attendront quelques mois pour voir comment la machine se débrouille avant de tenter l'expérience du taxi sans chauffeur.

Usage privé ou collectif pour le taxi sans chauffeur

Le défi paraît immense. Les prototypes les plus avancés chez Waymo, Audi et Renault (pour ne citer qu'eux) s'appuient tous sur une cartographie numérisée à très haute résolution qui ne couvre pas encore, loin s'en faut, toutes les rues de toutes les grandes villes. La société lyonnaise Navya (fondée en 2014) envisage pourtant de mettre en service dès le second trimestre 2018 les premiers exemplaires de son taxi Autonom Cab, en Europe et en Australie. On parle d'une expérimentation à Paris ou à Lyon.

La liste définitive des villes est pour l'heure inconnue, mais il s'agira forcément de quartiers numérisés avec une précision de l'ordre de la dizaine de centimètres. Au-delà, il serait trop risqué pour la voiture-robot de s'en remettre à ses seuls capteurs et caméras pour détecter les dangers et évaluer avec précision sa position sur la chaussée.

Par ailleurs, les autorités devront donner leur accord car, en l'état, la législation française née de la convention internationale de Vienne n'autorise les véhicules autonomes à circuler sans personne au volant. Une contrainte que les constructeurs s'emploient à faire lever en pesant dans les négociations internationales. En attendant, un ingénieur devra être présent à tout moment à bord du taxi-robot Navya Autonom Cab, lorsqu'il entamera ses courses expérimentales.

Augmenter le taux d'utilisation des taxis pour libérer de la place

"Derrière cette innovation technologique, je vois une promesse de nouveau service de mobilité", a commenté la ministre des Transports, Elisabeth Borne, accompagnée du ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. "C'est important au moment où j'ai lancé les Assises de la mobilité, avec l'ambition de proposer des solutions de mobilité pour tous et dans tous les territoires". L'idée est qu'un taxi autonome et partagé accomplit davantage de courses qu'une voiture de place traditionnelle : de quoi optimiser le taux d'occupation du véhicule et libérer une place précieuse en ville.

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